voici un petit compte-rendu de cette journée découverte, ou re-découverte pour nous, de ces vestiges du pavillon soviétique à l'exposition de 1937.
Une visite en deux temps... pour commencer en début d'après midi au Musée d'Archéologie de Guiry-en-Vexin, où étaient présentées les premières statues restaurées... non pas reconstituées, car elles sont pour le moment incomplètes.
Bien sûr, les statues étant encore en cours de nettoyage et restauration, ce n'était ici qu'un petit groupe, celui des chants et danses, mais c'était déjà fort impressionnant.
Une muséographie sobre, une grande salle plongée dans le noir permettait grâce à un éclairage judicieux de mettre tout particulièrement en valeur ces statues.
Pour compléter cet après-midi, il fallait se rendre à une quarantaine de kilomètres, à Baillet-en-France, lieu où furent découverts ces vestiges de l'exposition de 1937 à Paris.
En effet, comme j'avais pu l'évoquer dans un article l'année dernière, ces statues ont été exhumées à Baillet-en-France, trouvée au fond de la glacière du parc. L'histoire de leur fin est pour le moment encore un peu floue.
En 1937, après l'exposition, la Russie avec offert à la CGT et aux métallos les deux massifs de bas-reliefs qui se trouvaient au pied du pavillon soviétique, en bas du Trocadéo, ce pavillon faisant face à celui de l'Allemagne Nazie. Installés dans le Parc du Chateau de Baillet, qui était en fait un lieu de vacances pour les ouvriers, elles ont ensuite été cassées quand le château fut réquisitionné par les jeunesses pétainistes... et certainement jetées dans la glacière, à la fin de la guerre.
Et on découvre ensuite, le programme des réjouissances :
Le public est venu en nombre... mais la visite de la glacière, avec les explications de François Gentili, archéologue de l'Inrap et découvreur de ces vestiges, ne peut se faire que par petits groupes.
On attend alors patiemment.
Voici l'entrée de la glacière, un vestibule où on ne tient qu'à 4 ou 5 personnes, François Gentili est au fond, et donne à chacun des explications, quant à l'origine et l'utilisation de cette glacière, ainsi que des détails sur les fouilles et l'exhumation des bas-reliefs.
L'ami François est au fond de la glacière, visiblement de "son élément" ! pendant qu'un film sur les fouilles est projeté sur les parois de la glacière.
La visite terminée, tout le monde part en direction de l'étang du Parc, là-même où se baignaient les métallos et leurs familles, profitant ainsi de leurs premiers congés payés...
Après apéritif et pique-nique, Aurélia Dufils nous a présenté l'histoire de Baillet, de son Château et de son Parc, du moyen-âge jusqu'à nos jours... suivie de François Gentili qui lui, s'est attaché à nous narrer l'aventure de cette découverte, avec la passion qu'on lui connaît !
Ces interventions seront entrecoupées toute la soirées d'intermèdes musicaux grâce au "Maxous" qui interprétèrent de airs Russes ou des années 40'.
François Gentili nous présente dans le détail, l'histoire de ces fouilles et de ces trouvailles.
...avec bien sûr de nombreuses références d'époque.
Et une anecdote dont nous attendions le dénouement depuis près d'un an, date à laquelle nous étions venus à Baillet voir sortir les statues.
Il avait été trouvé à l'intérieur de la glacière une bouteille, contenant un papier roulé à l'intérieur et scellée par du ciment.
Ne souhaitant pas casser la bouteille, il fallait attendre que des spécialistes s'en occupe, et en extraient le message.
...ce qui a été fait il y a peu... et le résultat a finalement été un peu décevant... ce n'est hélas pas une lettre donnant des informations ou des indications concernant l'histoire de ces vestiges et de leur destruction. Mais quand même... un nom, ou plutôt un surnom, et une date... certainement celle où fut murée l'entrée de la glacière, du même ciment que celui qui obstruait le goulot de la bouteille :
"fermé le 28 - 3 - 54, Gaston la Bonne Bouteille"
La conférence s'est terminée vers 22h15... rendez-vous maintenant le 10 octobre prochain, à la Cité de la Musique, qui présentera à nouveau ces vestiges à l'occasion de sa prochaine exposition Lénine, Staline et la Musique, du 12 octobre 2010 au 16 janvier 2011.
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