lundi 15 mars 2010

Exposition aux Archives nationales - du 31 mars au 28 juin 2010

Exotiques Expositions
Les expositions universelles
et les cultures extra-européennes
France 1855-1937


31 mars - 28 juin 2010
Archives nationales
Hôtel de Soubise
Du lundi au Vendredi de 10h à 12h30
et de 14h à 17h30.
Samedi et dimanche
de 14h à 17h30, fermée le mardi et les
jours fériés.
Plein tarif : 3€
Tarif réduit : 2,30€


Exposition très attendue, la voilà qui arrive, plus qu'une bonne quinzaine de jours à patienter.
Vous en découvrirez ci-dessous la description, mais il y aura également deux de mes films en 3d qui seront présentés dans la chapelle des Archives nationales.


Le premier, est une nouvelle version de la Rue des Nations de l'Exposition universelle de 1900, où à la différence de la Exposition à la Conciergerie de 2008-2009, on ne verra pas que les 15 pavillons qui se trouvaient en front de Seine, mais la totalité des deux rangées de pavillons, soit les 23 !


Le second film en 3d est une reconstitution du Parc égyptien de l'Exposition universelle de 1867... au Champ-de-Mars, dans le quart anglais, entre le petit parc chinois et les pavillons de la Turquie, se trouvait un ensemble de constructions égyptiennes dont la réalisation avait été assurée par Charles Edmond et Auguste Mariette, ce fût le "clou" de l'Exposition de 1867 !


Près de 200 documents exceptionnels (plans, gravures, photographies, affiches, textes, etc.) , tirés principalement des fonds des commissariats des expositions universelles conservés aux Archives nationales, invitent à découvrir comment les expositions universelles ou internationales organisées en France entre 1855 et 1937 ont contribué à façonner le regard occidental sur l’altérité et particulièrement sur les mondes dits exotiques.
Temple égyptien, musée chinois et pyramide aztèque sur le Champ de Mars, palais algérien et mosquée sur les pentes de la colline de Chaillot, villages exotiques sur l’esplanade des Invalides, temple cambodgien au bois de Vincennes, orchestres coloniaux, concerts égyptiens, danseuses orientales..., les millions des visiteurs qui ont arpenté les allées des expositions, s’y sont souvent senti transportés sous d’autres latitudes. Ces manifestations n’ont pas seulement été des fêtes du commerce et de la technique. Placées naturellement sous le signe du cosmopolitisme par la variété des nations qui s’y exposent, elles ont ouvert à leurs visiteurs des visions d’ailleurs le plus souvent exotiques.
A une époque où les pays lointains sont pour beaucoup inaccessibles et où pourtant le public manifeste un goût affirmé pour l’Orient, puis en des temps où la colonisation outre-mer veut susciter des vocations, les expositions universelles et internationales, véritables « machines à rêver » organisées par l’Occident, offrent à leurs visiteurs « le tour du monde en un jour », selon le programme de l’affiche de l’exposition coloniale de 1931.
Moment d’histoire partagée entre l’Occident et les cultures exotiques, les expositions universelles et leurs somptueux pavillons ont été l’occasion d’un dialogue artistique particulièrement riche : redécouverte des arts islamiques, vogue du japonisme, pour ne citer que quelques exemples. Elles ont aussi joué un rôle important dans le développement de l’ethnographie et de l’anthropologie qui acquièrent alors le statut de disciplines scientifiques consacrées. Par leur entremise, le grand public a accès à des cultures jusqu’alors connues des seuls spécialistes, comme les civilisations anciennes de l’Amérique centrale et du Sud. Mais à une époque qui s’interroge sur la « nature » de l’homme et sur ses origines, et où les recherches de certains posent le principe de hiérarchisation des races, dans les expositions, deux mondes se regardent, « sauvages » et « civilisés », sans réelles possibilités de dialogue. Grâce à l’infinie richesse des archives des expositions universelles et internationales conservées aux Archives nationales et avec le concours aussi des prestigieux prêteurs extérieurs, Exotiques expositions… fait revivre, entre images et textes, les regards croisés de ces spectacles du monde.

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