vendredi 26 novembre 2010

Liège s'approche de l'Expo 2017

Article JOEL MATRICHE lesoir.be

Faute de soutien du gouvernement canadien, Edmonton ne sera vraisemblablement pas candidate pour 2017. Seules Liège et Astana, capitale du Kazakhstan, restent en lice pour l'organisation d'une exposition internationale.

Elles étaient trois villes candidates, elles ne sont vraisemblablement plus que deux : Edmonton, capitale de la province canadienne d'Alberta, a appris lundi 22 novembre qu'elle ne recevrait pas l'aide de 700 millions de dollars canadiens (500 millions d'euros) sollicitée auprès du fédéral pour l'organisation d'une exposition internationale en 2017. La fin de non-recevoir infligée par Ottawa à Edmonton prive donc cette dernière des moyens de ses ambitions : le budget estimé de l'organisation, qui est de 2,3 milliards de dollars (1,65 milliard d'euros) au total, ne pourra pas être bouclé. Les représentants d'Edmonton étaient d'ailleurs absents de l'assemblée générale qu'organisait mardi le Bureau international des expositions (BIE). Liège et Astana, capitale du Kazakhstan, avaient toutes deux officialisé leurs candidatures en juillet dernier et restent, à moins d'un improbable revirement canadien, les deux seuls choix possibles du BIE.

Lorsque le ministre canadien du Patrimoine, James Moore, a admis lundi qu'avec un déficit annuel de 45 milliards de dollars, le gouvernement fédéral ne pouvait se permettre d'investir 700 millions – voire un milliard – de dollars pour l'organisation d'une exposition dans la ville d'Edmonton, le maire de cette dernière, Stephen Mandel, a répliqué dans une cinglante lettre ouverte publiée sur le site internet d'« Edmonton 2017 ». Rappelant que le projet d'exposition international bénéficiait de l'adhésion de « 80 % des habitants de l'Alberta », il se désole d'un « Gouvernement qui, jusqu'à présent, a superbement ignoré les besoins et les aspirations de cette province, démontrant au contraire que nous ne constituons pas une priorité politique. » La déception du maire d'Edmonton est d'autant plus grande qu'il n'y a guère plus de trois semaines, le même gouvernement fédéral avait applaudi l'initiative albertine et laissé entendre qu'il y contribuerait à hauteur de plusieurs centaines de millions de dollars.

Et maintenant ? Il appartiendra, dans deux ans environ, aux 157 pays membres du BIE de choisir, à la majorité simple, qui d'Astana ou Liège accueillera l'exposition internationale de 2017. Dans l'attente, les uns et les autres s'efforcent d'étoffer leur dossier, de fédérer forces politiques et civiles (le dossier et le clip vidéo de promotion sont visibles sur le site internet de la Ville de Liège), de convaincre les futurs votants par une intense campagne de lobbying.

Si Liège peut notamment faire valoir sa position géographique et la valeur de ses infrastructures (culture, transports…), la capitale de Kazakhstan ne manque pas d'atouts pour autant : le pétrole y coule à flots et de plus en plus d'événements de portée internationale y sont organisés, notamment le sommet de l'OSCE qui réunira plus de 6.000 personnes début décembre.

L'investissement prévu pour « Liège 2017 » est de 565 millions d'euros, huit millions de visiteurs sont espérés.

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