Voilà un sujet qui pourrait me permettre de marier 3 de mes centres d'intérêt !
C'est à la fois dans une Exposition universelle, celle de Liége en 1905, à la fois un quartier historique au même titre que mon Vieux Paris de l'expo 1900, et c'est la visite d'un monde souterrain, en l’occurrence celui des mineurs Liégeois.
Déjà, une vue de ce Vieux-Liége. Il en existe de nombreuses, mais j'affectionne tout particulièrement celle-ci, qui me rappelle énormément le premier projet de quartier ancien que j'ai pu réaliser en 3d, le Vieux Paris d'Albert Robida. Alors que celui-ci était en bord de Seine, cette vue nous permet de découvrir le Vieux-Liége en bord de Meuse et nous offre un panorama similaire.
Pour le moment, même si j'ai de nombreux projets liés à cette exposition de Liége 1905, en ce qui concerne le Vieux-Liége, je ne peux pas dire que ma documentation soit pléthorique, loin s'en faut ! surtout pour reconstituer plus de 60 édifices historiques. Je ne commencerais donc pas de projet 3d sur ce sujet tout de suite !
Mais revenons à la Houillère pour le moment, là non plus, pas beaucoup de documentations, mais déjà de quoi nous mettre l'eau à la bouche.
Ci-dessous un texte extrait du chapitre du Vieux-Liége, concernant la partie "houillère", du premier tome du Livre d'Or de l'Exposition universelle et internationale de Liége 1905 :
Dans plusieurs rues de rustiques échoppes abritaient des ouvriers travaillant sous les yeux du public, à d'anciens métiers. La vieille industrie de la paille de Glons y revivait et mettait un coin d'Italie dans cette évocation d'un pays occidental.
D'autres maisons offraient aux regards des passants de vieilles et savoureuses enseignes d'auberges, d'estaminets; dans nombre d'entre elles le wallon, chanté en chœur sur des paroles de poètes folkloristes, témoignait de sa renaissante brillante; parfois encore, quelques représentations de marionnettes où « Chanchet » assumait le principal rôle, ajoutait à l'intérêt local du quartier.
Après la Grande Place, la Place du Marché était la plus intéressante. On y remarquait la maison rouge de la Neuville-en-Condroz, la maison Wiertz, de Dinant, le Repos de chasse de Grivegnée.
Sur cette place, des centaines de pigeons s'ébattaient et venaient picorer dans la main du visiteur les grains qu'il y avait déposés.
Constituant un décor vivant et bien local, ces oiseaux étaient encore beaux de leur blancheur silencieuse parmi les vieilles murailles noires.
A l'extrémité sud du Quartier s'érigeait une houillère en pleine exploitation.
La haute et massive cheminée se dressait là-bas comme elle se dresse sur les hauteurs qui entourent la ville. Les gardes portaient le costume classique des houilleurs : chapeau en cuir bouilli, mouchoir rouge noué autour du cou, blouse bleue; des wagonnets circulaient, la machine haletait; l'illusion était complète.
Prenant place dans la cage de la descente, le visiteur entrait tout-à-coup dans le « noir », la pleine et dense obscurité. A en juger par le courant froid qui lui fouettait la figure, la descente était rapide. Il allait vers l'abîme. Arrivé en bas, il circulait dans les galeries étroites; à la clarté de la lampe qu'on lui avait remise, le mica des couches de charbon scintillait comme du diamant. Au fond, un buffet était installé, d'accortes hiercheuses, la tête petite et vive sous le mouchoir de tête, en prenaient soin.
La sortie du Vieux-Liège, s'effectuait ensuite par le quai dénommé « Sur les Remparts », côtoyant la Dérivation de l'Ourthe. C'était plaisir alors de s'asseoir sous quelque tonnelle pour jouir dans un doux repos, de la vie intense de l'esplanade des Vennes, noire de monde, d'un contraste si vif avec la pleine et immobile blancheur de la façade des halls.
Dans le cadre archaïque du Vieux voisinaient les bourgeois, artisans et hommes d'armes, houilleurs et botterresses aux pittoresques costumes, de couleurs vives. Il y eut dans le Quartier une renaissance des mœurs d'antan, des joyeuses fêtes de jadis.
Et pour terminer, la seule photo, ou plutôt une carte postale sur le sujet :
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