3ème partie de l'article sur l'exposition de Charleroi 1911. Je ne remets pas le plan, il n'y a pas eu de modifications depuis la dernière fois.
On reprend donc le cours de la visite...
Enfin nous voici devant l'arcade centrale.
En nous plaçant au milieu de l'avenue, nous pouvons embrasser du regard toute l'étendue de la façade principale.
Le motif central est un dôme imposant surmonté d'un génie, dôme reposant sur quatre piliers et recouvrant une arcade de vingt mètres de largeur sur vingt mètres de hauteur. Les tramways pour Gilly passent sous ce dôme et traversent donc l'Exposition dans toute sa largeur.
Façade principale – Exposition internationale Charleroi 1911
De chaque côté de l'arcade principale sont ouvertes deux arcades auxiliaires de 5m50 chacune, reliant des tours d'appui qui ont 30 mètres de hauteur.
A droite et à gauche s'allongent les galeries, hautes de 15 mètres, dont la façade constitue une colonnade ionique du meilleur effet.
La longueur totale des bâtiments dépasse 300m.
Des porches, orientés obliquement, coupent les angles avancés des colonnades et donne directement accès dans les Halles.
Toute la construction est blanche, rehaussée de pourpre et d'or dans le motif central. Elle est conçue en style Louis XVI, qui permettait les développements les plus riches et les plus variés.
Aile Droite – Exposition internationale Charleroi 1911
Les connaisseurs qui, chaque jour, analysent le détail sculptural de l'arcade, des tourelles, des portes, des colonnes, etc., admirent sans réserve les trouvailles et les ingénieuses applications de M. L'architecte Gabriel Devreux, et ne ménagent pas à celui-ci les encouragements et les félicitations.
M. l'architecte Duquenne est également fort complimenté pour la disposition des parterres fleuris de l'entrée principale, près de laquelle ont également été creusés deux grands bassins !
Nous n'entreprendrons pas de décrire même succinctement ce qui se trouve exposé dans les halls des machines, qui n'ont pas moins de 11 400 mètres carrés de superficie, et dans les halls de l'Industrie, dont l'étendue n'est pas inférieure à 19 500 mètres carrés. Pareille nomenclature n'entre pas dans notre cadre.
Aile gauche – Exposition internationale Charleroi 1911
Nous ne resisterons pas cependant au désir de signaler une heureuse innovation apportée par M. Hasse, directeur de l'Exposition, dans la disposition intérieure des halls. Toutes les galeries ont reçu un nom et les stands un numéro. La recherche d'un stand est ainsi plus facile que dans le fouillis ordinaire d'une Exposition.
Voici, par curiosité, les noms donnés à ces voies :
Hall de l'Industrie :
Galerie principale : Galerie Elisabeth.
Galeries parallèles : Galerie de la Navigation, des Colonies, du Commerce, de la Science, des Arts et de l'industrie.
Galeries transversales : Galerie de l'Economie, du Travail, de la Liberté !
Travail, de la Liberté :
Place : Place de Mons.
Hall aux Machines :
Galerie principale : Galerie Albert.
Galeries parallèles : Galeries Edison, Volta, Gramme, Stephenson, Fulton, Ampère.
Galeries transversales : Galeries Bessemer, Davy, Marconi, Bell.
Place : Place de Namur.
Si, de l'endroit où nous nous sommes placés pour contempler la grande façade monumentale, nous pénétrons dans la partie gauche de l'Exposition, notre attention est attirée tout de suite par un coquet pavillon, très décoratif, au fronton duquel se trouve inscrit ce nom : « Warocqué » (17) (emplacement à vérifier, il ne semble pas être au niveau d'un tracé sur le plan). C'est, en effet, le luxueux abri des différentes œuvres d'Education et d'Enseignement qui se sont créées sous l'égide du grand industriel philanthrope et qui continuent à fonctionner sous son précieux patronage.
Pavillon Warocqué – Exposition internationale Charleroi 1911
A cinquante pas de là apparaît le magnifique restaurant du Faisan Doré (7), dont la partie centrale, aménagée en une niche de vastes proportions, constitue le kiosque de l'Exposition. De la terrasse on découvre le plus beau panorama industriel du bassin de Charleroi.
Le restaurant du Faisan Doré – Exposition internationale Charleroi 1911
Du pavillon Warocqué au Faisan Doré, nous marchons entre deux rangées de pavillons d'architecture et de destination fort différentes.
A notre gauche se succèdent, dans l'ordre, l'installation de la Société coopérative « la concorde », de Roux, le Palais de la Presse (8), coquet pavillon édifié d'après les plans et sous la direction de M. Hasse, puis l'installation de la Société coopérative « Les Ouvriers Réunis » (18), à Charleroi.
Pavillon des Ouvriers réunis – Exposition internationale Charleroi 1911
De l'autre côté, le long de l'aile droite de la façade monumentale, s'échelonnent les pavillons des firmes Cida et Adolphe Delhaize et Cie, puis le très joli Palais de la Femme (6), qui abrite les multiples et tant intéressantes productions du travail féminin.
Pavillon et Terrasse Adolphe Delhaize & Cie – Exposition internationale Charleroi 1911
Palais de la Femme – Exposition internationale Charleroi 1911
Nous voici devant le Faisan Doré.
A notre gauche s'offre un large boulevard, qui sépare deux monuments, que l'architecture spéciale fait reconnaître au premier coup d'œil pour des bâtiments d'école.
C'est d'abord à gauche, l'Université du Travail, où sont réunis les sections de l'Enseignement et de l'Economie sociale.
C'est ensuite, à droite, l'Ecole professionnelle, dans laquelle est installée l'exposition des Beaux-Arts, divisée en une section d'Art ancien et une section d'Art moderne.
Au point où nous en sommes, nous avons parcouru d'un bout à l'autre l'Exposition proprement dite.
Il ne reste plus qu'une quatrième et dernière partie, le côté festif de l'Exposition de Charleroi 1911, le Luna-Garden !
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire