mercredi 28 avril 2010

Palais de la Télévision - Exposition universelle de 1935 à Bruxelles (2)

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voici un complément par rapport au petit article du 17 janvier dernier, concernant le pavillon de la télévision de l'Exposition universelle de 1935 à Bruxelles.


Une description un peu plus complète :

LE PAVILLON DE LA TELEVISION.

Une inscription, au fronton de ce pavillon rap­prochait de l'inauguration du premier chemin de fer — en 1835, les premières expériences pu­bliques de télévision, en 1935. 
Le  cinéma (à l'Alberteum), la radio-diffusion (au Pavillon de l'I.N.R.), la télévision, synthèse de ces deux merveilles des temps modernes, étaient donc représentés de façon égale à l'Exposition de Bruxelles.                                            

Les expériences eurent lieu à Bruxelles, avant Paris, à l'aide des appareils de 1a Société des Compteurs de Montrouge, brevet Barthélémy, appareils analogues ceux adoptés par le ministre des P.T.T. pour l'équipement des postes d'Etat.

A l'intérieur du Pavillon, le viseur se trouvait devant un petit écran sur lequel apparaissait l'artiste — chanteur ou musicien — qui se trouvait dans le studio voisin : l'image était réduite et teintée de vert. L'artiste devait s'enduire la figure d'un maquillage spécial et peu flatteur; mais l'image était fidèle et parfaitement reconnaissable. Le son, d'autre part, n'était nullement modifié à la transmission; un poste à ondes courtes avait été installé, pour ce faire, à l'inté­rieur du Pavillon, par des techniciens de Radio-Schaerbeek.

Le principe était le suivant : la scène se pas­sait dans une cage de verre, sous le feu de huit puissants « sunlights ». Dans une caméra, der­rière un objectif semblable à celui de l'appareil de prises de vue, un disque d'aluminium perfore de trous en spirale, tournait à 1,500 tours. Il fil­trait la lumière et chaque rayon frappait une cellule photo-électrique; celle-ci à son tour, en­voyait des rayons au poste émetteur, qui les ren­voyait sous forme d'ondes.
Un poste récepteur accueillait celles-ci et les transmettait (à raison de 60 lignes, 25 images, 90,000 « impulsions » par seconde) à un écran spécial, formé d'un ballon de verre recouvert, à sa partie supérieure d'une substance fluores­cente. Le contact des électrons avec cette sub­stance permettait de reconstituer l'image par points lumineux successifs. La vue transmise et présentée au public mesurait environ 20 centi­mètres carrés; une dizaine de mètres séparaient de l'écran les artistes « télévisionnés ».
Si la méthode, à ses débuts appelle des per­fectionnements encore, elle n'en présente pas moins la solution d'un problème passionnément discuté. Et le succès du Palais de la Télévision fut très vif. Il n'attira pas seulement l'attention des foules. Entre autres visites officielles, il reçut celles du Roi Léopold III, des Ministres Devèze, Van Isacker, Destrée, du Bus de Warnaffe; de MM. Adolphe Max, Van de Meulebroeck, le comte Adrien van der Burch, Caspers, Charles Fonck; de M. Laroche, ambassadeur de France et des membres de nombreux groupements scientifiques et autres.


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