jeudi 30 septembre 2010

LÉNINE, STALINE ET LA MUSIQUE Du 12 octobre 2010 au 16 janvier 2011

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EXPOSITION TEMPORAIRE à la CITE DE LA MUSIQUE


Alexandre Deineka, Les Stakhanovistes(1937) Galerie nationale, Perm
Exposition 1937, Paris




Poursuivant une thématique autour de la relation entre la musique et le pouvoir, déjà entamée en 2004 lors de l’exposition Le IIIe Reich et la musique, la Cité de la musique présente une chronique de la vie musicale durant les trente premières années de la Russie soviétique. Cette exposition situe la création musicale dans le contexte des mouvements artistiques et de l’histoire de la Russie de la révolution d’octobre 1917 à la mort de Staline en 1953. Elle examine la place de l’art et des artistes dans l’élan révolutionnaire, et son évolution vers une instrumentalisation par le totalitarisme soviétique. Au-delà de ce régime, elle pose la question de l’indépendance de la création artistique face au pouvoir politique.
Conçue en deux grandes parties mettant en opposition les utopies révolutionnaires à la mise au pas stalinienne, Lénine, Staline et la musique réunit près de 400 oeuvres empruntées au domaine musical (partitions autographes et imprimées, instruments de musique, maquettes et costumes de ballets et d’opéras), aux arts plastiques (peintures, dessins, gravures et sculptures), à la photographie et au photomontage, au cinéma (extraits de films et affiches) et aux archives audiovisuelles (documents de propagande, concerts filmés…).
Réalisée dans le cadre de l’Année France-Russie 2010, l’exposition fait appel à des prêts exceptionnels provenant des principaux musées de Moscou (Galerie Tretiakov, Musée Glinka, Musée central d’histoire, Musée du théâtre et de la musique A. A. Bakhrouchine, Musée Gorki…) et de Saint-Pétersbourg (Musée russe, Musée de la musique et du théâtre, Musée de la ville de Saint-Pétersbourg, Bibliothèque nationale…).
La visite s’effectue avec un audioguide qui donne accès à la bande-son des films et au contenu musical de l’exposition. Un audioguide spécifique et un livret-jeu accompagnent les jeunes visiteurs. Pour les déficients visuels, des éléments tactiles répartis sur le parcours complètent l’audiodescription de l’exposition.
Cette exposition est organisée dans le cadre de l’Année France-Russie 2010 / www.france-russie2010.com
France Culture organisera une soirée spéciale autour de l'exposition le 20 octobre de 19h à 21h à la Cité de la musique en direct et en public (entrée libre dans la limite des places disponibles. Pour réserver : 01 44 84 44 84).
L'émission "La Fabrique de l'Histoire" sur France Culture sera consacrée du 18 au 22 octobre aux rapports entre pouvoir et création.
France Musique sera en direct de la Cité de la musique le vendredi 15 octobre de 18h à 19h pour l'émission de Lionel Esparza. Visite guidée de l'exposition en compagnie du commissaire Pascal Huyn.
Commissariat de l'exposition :
Pascal Huynh, musicologue
Scénographie:
Projectiles
Dans le cadre de l'exposition Lénine, Staline et la musique, la Cité de la musique propose un cycle de concerts, ciné-concerts, forums, conférences et projections.
En savoir + : 
Du 7 au 17 octobre

Du 18 décembre au 9 janvier

HORAIRES

Du mardi au samedi de 12h à 18h
Nocturne le vendredi jusqu'à 22h
Le dimanche de 10h à 18h
Ouverture exceptionnelle jusqu’à 20h les 12, 13, 14 et 16 octobre, le 18 décembre et les 5 et 8 janvier.



Ce sera l'occasion, après Guiry en Vexin, de retrouver présentés les massifs monumentaux du pavillon de l'URSS de l'Exposition de 1937 :
" Les fragments brisés d’un ensemble monumental de musiciens et des danseurs accueillent le visiteur dans la Rue musicale. Réalisés dans un style précurseur du réalisme socialiste par le sculpteur ukrainien Joseph Tchaïkov (1888-1986), ces bas-reliefs de béton armé, représentant les peuples de l’URSS, ornaient les massifs du pavillon soviétique de l’Exposition internationale des Arts et Techniques de la Vie moderne de 1937. Face au pavillon de l’Allemagne nazie coiffé d’un aigle, le pavillon soviétique était surmonté de L’Agriculture et l’Industrie, une gigantesque sculpture en acier de Véra Moukhina figurant un ouvrier et une kolkhozienne brandissant faucille et marteau. À l’issue de l’exposition internationale, la sculpture de Moukhina rejoint Moscou tandis que les reliefs de Tchaïkov sont offerts par les Soviétiques à l’Union fédérale de la métallurgie CGT qui les installe dans le parc du château qu’elle vient d’acquérir à Baillet-en-France. Lieu de loisir ouvrier sous les premiers congés payés, confisqué dès 1939, la propriété devient un centre de jeunesse pétainiste. Au printemps 1941, avec la rupture du pacte germano-soviétique, les reliefs, considérés comme des symboles du bolchevisme, sont détruits à la masse. Remisés après-guerre dans la glacière du château, ils tombent dans l’oubli. Le château est détruit dans les années 1980. À la faveur d’un diagnostic archéologique réalisé en 2004, François Gentili, archéologue à l’Institut national de recherches archéologiques préventives, les met au jour et en retrace l’origine et le destin contrarié. L’intérêt de cet ensemble en a justifié l’exhumation en avril 2009 dans la perspective de l’exposition « Lénine, Staline et la musique ». Témoin des rapports étroits entretenus par le mouvement ouvrier français avec l’Union soviétique, cette œuvre permet de redécouvrir un artiste que son œuvre « officielle » postérieure avait conduit à dédaigner. Issu du monde juif traditionnel, formé au métier de scribe, Tchaïkov étudie la sculpture à Paris dans les années 1910 à la Ruche. À la faveur de l’effervescence révolutionnaire, il crée une expression artistique originale avec des artistes comme El Lissitsky ou Chagall, enseigne aux Ateliers supérieurs d’art et technique avec Rodtchenko ou Tatline avant d’évoluer vers le réalisme socialiste". La restauration des reliefs, propriété de la commune de Baillet-en-France, a été réalisée sous la responsabilité scientifique de Chantal Quirot, restauratrice au MNAM, et d’Elisabeth Marie-Victoire du Laboratoire de recherche des monuments historiques, par Denis Chalard et son équipe, grâce au concours financier du département du Val-d’Oise, de l’Institut national de recherches archéologiques préventives et de la Cité de la musique. L’ensemble des reliefs est visible au musée de Guiry-en-Vexin. La Cité de la musique remercie les mécènes qui ont apporté leur soutien àl’installation des éléments du propylée du pavillon soviétique construit pourl’Exposition internationale des arts et techniques, présentée à Paris en 1937 "

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