lundi 19 décembre 2011

République de Costa-Rica - Expo de 1889


Il y quelques jours, nous avons pu faire la connaissance d'un des pavillons de l'Exposition universelle de 1889 à Paris, celui du Salvador qui se trouvait sur le Champ-de-Mars, non loin de la Tour Eiffel.
Cette fois-ci, nous allons nous intéresser au pavillon voisin, celui du Costa-Rica.


A cette Expo de 1889 à Paris, on décrit le Costa-Rica comme la plus petite des Républiques d'Amérique Centrale, mais toute proportion gardée, puisqu'elle est une des plus progressive et des plus peuplée.
Hélas, on déplore qu'elle ne soit pas forcément dans le pavillon idéal, puisque ce n'était pas le sien au départ, mais un pavillon destiné à une entreprise française, la société minière de Lota, dont je n'ai pour le moment pas vraiment de détail.

Suivant les sources, on peut lire que le pavillon de Lota représente le Pérou, ce qui est peu probable, puisqu'à l'expo de 1889 il se trouve effectivement bien, petitement certes, hébergé à l'intérieur du pavillon de l'Uruguay (au même titre que la Colombie).
On peut également lire que cette société exploite des mines d'or. Il existe pourtant bien des mines de Lota, au Chili, qui elles exploitent du charbon ! Des recherches complémentaires s'imposent donc sur ces points !

En revanche, une chose est sûre, c'est que le Costa-Rica y a bien installé son exposition, la société française ne l'ayant point occupé, a dû payer paraît-il une forte amende.
On déplore la petite taille de cette exposition, qui n'occupe qu'une petite partie du pavillon, qui ne semble pas non plus très immense.

Le pavillon du Costa-Rica est construit en fer, ce qui le rend assez coquet, peut-être comparativement à d'autres dont la structure est faite de bois et recouvert de plâtre.

Aux quatre coins du pavillon se trouvent des statues en bronze, un soldat, un paysan, un serrurier et un forgeron. On accède à l'édifice par un perron très élégant.

L'entrée dans le pavillon a dû faire frémir plus d'un visiteur ou visiteuse. En effet, on se trouve nez-à-nez avec une importante collection d'ophidiens, qui ferait croire que le pays n'a que çà à offrir !

Il y a des serpents de toutes tailles, tous aussi peu rassurants, qu'ils soient gros ou petits. Heureusement, ils sont tous empaillés ou dans des bocaux d'alcool.
Une première vitrine présente une collection d'oiseaux aux plumages aussi vifs que variés, puis au-dessus une très belle collection de papillons.

La flore de l'Amérique se trouve représentée sur les murs grâces à une remarquable série d'aquarelles.

La vitrine centrale fait penser à une droguerie. On y trouve de nombreuses plantes séchées, l'épicéa, la salsepareille. Une autre plante attire plus particulièrement l'attention du visiteur, c'est le Mikania Guaco, qui permet de rendre visite aux serpents, même vivants. On y apprend que les indiens s'inoculent le suc de ces feuilles, qu'ils en boivent également à la cuillère pour se prémunir des morsures de serpents. Ils portent également des colliers de feuilles autour du cou, dont l'odeur suffit à éloigner les serpents. Hélas, il faut noter que l'effet de cette plante est uniquement préservatif et ne permet pas de soigner après une morsure !

Arrive ensuite la partie la plus appréciée de l'exposition du Costa-Rica, de grands bocaux qui renferment des cafés et des cacaos. Les cafés sont du genre moka.
Les cacaos sont excellents et leur culture procure une véritable richesse malgré les cinq années de préparation qu'elle demande. On note cependant que si les cultivateurs entretenaient un peu plus leurs cultures, la production serait bien supérieure.

L'exposition propose également aux visiteurs des échantillons des principales essences de bois du pays.

On apprend dans ce pavillon que le climat du Costa-Rica est très agréable, en effet, il y règne toute l'année un printemps perpétuel.

Son commerce d'importation s'élève à 8 millions et son exportation à 26 millions de francs (1888), celle-ci porte principalement sur le café, le cuir, le cacao, les bois et les minerais.

Il y a eu quelques années auparavant, un projet d'isthme qui devait traverser le pays. Il partait de Gregtown, du côté de l'Océan Atlantique jusqu'à l'anse de Brito, dans l'Océan pacifique, à travers le Nicaragua et le Costa-Rica. Le tracé long de 292 kilomètres comprenait 25 écluses... mais ce fut finalement le projet du Canal de Panama qui prévalut.


A few days ago, we were able to get to know one of the pavilions of the Expo 1889 in Paris, El Salvador who was on the Champ de Mars, near the Eiffel Tower.
This time, we will look at the pavilion nearby, that of Costa Rica.
At the Expo 1889 in Paris, describes Costa Rica as the smallest of the republics of Central America, but relatively speaking, since it's one of the most progressive and most populous.
Alas, we regret it's not necessarily in the best pavilion, since it was not its own at first, but a house for a French company, the mining company Lota, which I have for now no real detail.
According to sources, it's stated that the pavilion of Lota is Peru, which is unlikely, since the expo of 1889 it's actually good, small indeed, housed in the pavilion of Uruguay (as well as Colombia).
We can also read that the company operates gold mines. But there are many mines of Lota, Chile, which they exploit coal! Further research is therefore required on these points!
However, one thing is certain is that Costa Rica is well established its expo, the French company not having occupied it, had to pay it seems a heavy fine.
We deplore the small size of this expo, which occupies only a small part of the pavilion, which does not seem very great.
The pavilion of Costa Rica is made of iron, which makes it quite charming, perhaps compared to others whose structure is made of wood and covered with staff.
Around the house there are bronze statues, a soldier, a peasant, a locksmith and a blacksmith. You enter the building by an elegant staircase.
The entrance to the pavilion had to simmer the visitors. Indeed, we are face to face with a large collection of Ophidians who would believe that the country has to offer better!
There are snakes of all sizes, all as little reassuring, whether large or small. Fortunately, they are all stuffed or into jars alcohol.
The first showcase a collection of birds feathers as lively and varied, and above a fine collection of butterflies.
The flora of America is represented on the walls thanks to a remarkable series of watercolors.
The central display is reminiscent of a drugstore. There are many dried plants, spruce, sarsaparilla. Another plant draws special attention of the visitor, the Guaco Mikania, which allows to visit Snake even alive. We learn that the Indians inoculate the juice of these leaves, they also drink a spoon to protect against snake bites. They also wear necklaces of leaves around the neck, whose smell is enough to keep snakes away. Alas, it should be noted that the effect of this plant is only to preserve and does not heal after a bite!
Then comes the most popular exhibition of Costa Rica, large jars containing coffees and cocoas. Cafes are the kind mocha.
Cocoas are excellent and their culture provides a real wealth despite five years of preparation it requires. Note however that if farmers kept their crops a little more, production would be much higher.
The exhibition offers to visitors the samples of the main wood species in the country.
We learn in this building that the climate of Costa Rica is very pleasant, in fact, there reigns throughout the year a perpetual spring.
Its import trade amounted to 8 million and exports to 26 million francs (1888), it focuses on coffee, leather, cocoa, timber and minerals.
There were a few years ago, a project that was to cross the isthmus countries. It started from Gregtown the side of the Atlantic Ocean to the handle of Brito, the Pacific Ocean through Nicaragua and Costa Rica. The route along 292 km included 25 locks ... but it was ultimately the project of the Panama Canal prevailed.

2 commentaires:

  1. Bonsoir, c'est curieux, j'étais en train de rechercher d'autres informations et je suis arrivé ici par hasard... il existe une région au Costa Rica qui s'appelle "Dota", mais certainement ce n'est pas une société minière au moins que je sache... La première fois que j'ai lu "Lota" j'ai pensé, bon il peut avoir une faute orthographe là...

    De toute manière, je ne crois pas qu'on ait connu cette zone de Costa Rica en Europe à l'époque... je vais faire quelques recherches et vous demande de même la permission pour traduire la description que vous faites ici -en espagnol- de cette exposition... j'ai quelques contacts avec des chercheurs et peut-être ils apportent quelque chose de nouvelle et d'utile.

    Je vais leur montrer les photos si vous n'avez pas des inconvénients avec cela.

    Alejandro León
    San José, Le Costa Rica

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  2. Bonjour Alejandro,
    merci pour votre commentaire,
    pouvez-vous me contacter par email (en haut du blog), que nous puissions continuer cette conversation.
    Merci et à très bientôt.
    Laurent

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