mercredi 19 décembre 2012
De Paris à Villers sur Mer... en 1867
Je vous propose une petite visite à Villers sur Mer, petit commune du Calvados, située sur la côte de la Manche, entre Deauville et Houlgate...
Cette station balnéaire a connu un fort développement entre 1870 et 1900, notamment grâce à l'arrivée du train en 1882, à l'installation d'un second casino, et à la construction de nombreuses villas dans le quartier historique des falaises.
Une de ces villas a une histoire particulière riche et intéressante, puisqu'elle est en fait, un pavillon de l'Exposition universelle de Paris 1867, transplanté sur la côte de basse-normandie, sitôt l'exposition terminée.
Je n'ai pas vraiment de détails concernant ce déménagement, les raisons... mais toujours est-il que nous la retrouvons à Villers sur Mer, portant le nom de Chalet Haret, comme on peut le voir sur les cartes postales du début du siècle. Il semble même que ce chalet ait récemment troquer ce nom pour Villa Miramar... à vérifier.
Ce Chalet Haret, ou Villa Haret, était en effet un pavillon particulier de cette Exposition de 1867, situé sur le Champ de Mars, tout près du Palais Elliptique, entre le quart français et le jardin réservé, près de la Porte Rapp.
Il s'agit du Chalet de la Commission impériale, destiné au Commissaire général, Pierre Guillaume Frédéric Le Play.
Voici quelques précisions sur cette construction, extraites de :
L'Exposition universelle de 1867 illustrée – Ducuing.
Chalet du Commissaire général de l'Exposition universelle de Paris 1867
L'habitera-t-il jamais, M. Frédéric Le Play, ce chalet si finement construit et découpé que la Commission Impériale a mis à sa disposition ?
J'en doute, pour ma part, quoique la demeure soit bien attrayante. M. le Commissaire général, qui a eu tant de traverses et d'injustices d'opinion à surmonter, ne consentira sans avoir, pour ainsi dire, recours à la main de l'homme, à édifier une construction se montant et se démontant à volonté.
A quoi bon décrire ce chalet ? Tout le monde peut le voir, et notre dessin le montre. Le corps principal, à deux étages, est établi sur un soubassement. A l'un des angles, s'élève un campanile à quatre étages servant d'observatoire. Le rez-de-chaussée de ce campanile communique aux diverses parties de l'habitation.
Le premier étage du corps principal est occupé par une grande salle en forme de nef, qui est censée devoir servir aux réunions de la Commission impériale, si j'en crois la grande table à tapis vert qui s'y trouve. Toutes les pièces, aussi bien que le grand salon, sont commandées par des vestibules et des galeries servant d'accès.
Ces dispositions, aussi simples que commodes, donnent à l'ensemble de la construction un aspect original et agréable à l’œil.
Le campanile, avec le pignon de la face principale, présente une ordonnance toute particulière. Dans la partie supérieure du pignon est une grande baie qui éclaire le salon du premier étage dans toute sa largeur. Le toit se prolonge en encorbellement au-dessus de la baie qu'il abrite.
Une scierie mécanique, mue par deux machines à vapeur de la force de cinquante chevaux et un personnel de cinq cents ouvriers, mettent à même MM. Huret et fils d'édifier des maisons d'habitation dans le genre du chalet de M. le Commissaire général, à des conditions de rapidité et d'économie qu'on n'avait pas abordées jusqu'ici.
Pour les aménagements intérieurs, la décoration et l'ameublement, MM. Huret et fils ont eu de nombreux collaborateurs.
Fr. Ducuing
On note quand même le nom de l'entrepreneur, Huret ! Est-ce une erreur de Ducuing ? En tout cas, il est orthographié Haret dans les Albums du Parc... donc...
le Chalet Haret... Haret était-il le propriétaire à Villers sur Mer, ou était-ce Frédéric Le Play, natif d'une commune voisine, Rivière-Saint-Sauveur ? A suivre.
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