samedi 16 avril 2011

Exposition universelle et internationale de Liége 1905 - Projet 3d

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7ème pavillon

Le Palais des Beaux Arts



L'EXPOSITION INTERNATIONALE
DES BEAUX-ARTS

La section des Beaux-Arts fut logée le mieux du monde — et d'exceptionnelle façon — en un palais définitif construit sur les plans de M. Charles Soubre, l'éminent architecte liégeois.

Destiné à servir dorénavant de Salle des Fêtes en même temps que de local pour les expositions temporaires, cet édifice constitue le legs le plus important de la défunte Exposition à la Ville de Liège.

Ce Palais des Beaux-Arts, bâti dans le style Louis XVI, occupe une clairière du Parc de la Boverie. Entouré de vieux arbres, dominant le fleuve qui met de chaque côté de ses façades principales une tramée de vie lumineuse en bordures des pelouses et des massifs, tout proche d'un étang dormant où se mirent ses dômes d'ardoise et ses blanches colonnades, il réalise un point de vue des plus heureux. Parmi les nombreux aspects si variés de la récente World's Fair wallonne, il exprime de la sobre élégance et de la distinction nette.


Le baron de Beeckman de Vieusart avait consenti à assumer — délicate mission pour laquelle son expérience et sa haute compétence le désignaient évidemment — les fonctions de commissaire spécial de la section des Beaux-Arts.

Il avait recruté un état-major qui comptait M. Armand Rassenfosse, le graveur et dessinateur éminent, secrétaire de la Société pour l'encouragement des Beaux-Arts à Liège, MM. Paul Lambotte et Albert van Nieuvenhuyse, secrétaires des Sociétés royales des Beaux-Arts de Bruxelles et d'Anvers.


Une commission de patronage, présidée par M. le marquis de Beauffort, président de la Société royale des Beaux-Arts de Bruxelles, apportait à cette section l'appui de très nombreuses personnalités compétentes et autorisées.

Deux gouvernements étrangers, deux républiques, la France et les Etats-Unis d'Amérique avaient organisé officiellement des sections dans le compartiment des Beaux-Arts.

Officieusement presque, tous les autres pays renommés par leurs écoles artistiques avaient exposé, en des ensembles distincts, des oeuvres de leurs nationaux. Seules, l'Angleterre et l'Autriche s'étaient malheureusement abstenues de toute participation de cette sorte, mais les Pays-Bas, l'Allemagne, la Russie, l'Italie, l'Espagne, la Bulgarie, avaient leurs salonnets. En outre, des artistes
venus isolément de contrées dont les écoles esthétiques n'avaient pas de représentation
collective, avaient réuni leurs envois en une section internationale. Ces oeuvres, forcément
très disparates, avaient été placées parmi les oeuvres des artistes belges.


Tandis que chaque pays avait préparé d'avance la sélection des ouvrages destinés à l'Exposition de Liège, le triage des oeuvres dont se composaient le compartiment belge et la section internationale dut se faire sur place au moment de l'aménagement des salles. La besogne du jury d'admission et de placement ne fut pas une sinécure.

L'encombrement du Palais était extrême. Toutes les salles et de nombreuses annexes provisoires dont il fallut l'agrandir devaient servir à l'exhibition des oeuvres d'art. Au milieu des tapissiers, des décorateurs, parmi les caisses pleines et vides, MM. le baron de Beeckman, E. Carpentier, F. Courtens, J. Delvin, Al. Struys, L. Lenain, Ch. Mertens, P. J. Dierckx, L. Frédéric, P. Mathieu, jurés effectifs et suppléants pour la section de peinture et de dessin; MM. G. Devreese, V. Rousseau et Ch. Vinçotte pour la sculpture, J. Brunfaut et Ch. Soubre pour l'architecture évoluèrent non sans peine et s'acquittèrent avec sévérité et éclectisme de la mission épineuse dont ils se trouvaient
investis.
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Après avoir fait connaissance avec le Palais des Beaux-Arts, il ne nous reste plus qu'à faire connaissance avec sa version en polygones :








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